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Ménagement : le top 5 de février

  • branchoux
  • 2 mars
  • 3 min de lecture

#1 Maîtrise foncière


Le top 5 s'ouvre sur les friches, avec de nouvelles bonnes pratiques. À la Communauté de Communes Pays d'Uzes, on ne jette pas ses friches, et notamment les anciennes caves viticoles. C'est la seconde du genre qui est acquise par l'intercommunalité : après celle de Saint-Siffret pour y installer son siège, la cave de Foissac est, elle, acquise dans le cadre d'une stratégie de réserve foncière. Ces acquisitions, qui représentent un budget certain dans les collectivités de petites centralités ou rurales, sont donc notables : la logique de sobriété foncière, de préservation du patrimoine, et de lutte contre l'artificialisation, convergent dans ces pratiques de maîtrise foncière de moyen ou long terme. https://mesinfos.fr/occitanie/le-pays-d-uzes-se-fait-une-reserve-fonciere-216262.html



#2 Transition agricole : une nouvelle raison de planter des haies !


À l'heure de la clôture du Salon International de l'Agriculture, une petite plongée historique et scientifique pour vous faire aimez la haie ! D'abord, ces résultats publiés par une équipe coordonnée par l'Université de Leeds sur la séquestration de carbone du bocage : ils sont sans appel. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0167880925000039?via%3Dihub

On connaissait le rôle crucial en matière de biodiversité des haies : on apprend désormais qu'un linéaire de haie stocke jusqu'à 40 tonnes de carbone par hectare de plus qu'un sol agricole non planté. Cette capacité de séquestration augmente avec l'âge de la haie (+192% pour une haie de 20 ans). Enfin, l'étude rapporte que ces résultats ne sont pas sensibles à la localisation géographique! Une invitation à un regard critique (à tout le moins) sur le remembrement agricole qui, il y a à peine plus de 50 ans, les a décimées : on recommande à ceux qui ne l'ont pas lue l'excellente lecture de l'enquête graphique Champs de bataille d'Ines Leraud et Pierre Van Hove (éd. Delcourt).



#3 Ecosystèmes : une renaturation XXL en Bretagne


62 000 m2 ! Le site de l'ex conserverie Boutet-Nicolas, qui a représenté jusqu'à 300 emplois sur la commune de 7 000 habitants de la Ville de Rosporden (Finistère), deviendra un espace naturel, de loisir et de mémoire. Passer de l'industrie à la reconquête des écosystèmes n'est jamais un processus aisé - ni techniquement, ni économiquement, ni socialement. Le Bassin Minier en a fait l'expérience, et en a aussi montré l'une des conditions de possibilité : la mémoire. C'est l'alliance de ces deux axes qui est intéressante dans le projet de porté par le maire Michel Loussouarn et qui permet à la suite de l'histoire de s'écrire : il y a transmission, du patrimoine industriel à la mémoire collective et au patrimoine naturel, auquel le site redonne sa place. https://www.ouest-france.fr/economie/industries/dans-louest-une-friche-industrielle-de-62-000-m2-en-plein-cur-de-ville-va-etre-rendue-a-la-nature-5c14a34e-de64-11ef-810a-106aa4bdccb7



#4 MaPrimeRénov'Toujours : le budget de l'Anah est en hausse : tenez vous-le pour dit !


On relaie ici la petite mise au point faite par la directrice générale de l' Anah, Valérie Mancret-Taylor. En matière de rénovation, les comportements des ménages sont aussi sensibles aux annonces politiques que les investisseurs aux déclarations de la BCE : le débat autour de l'Agence et de ses dispositifs pourrait engendrer une frilosité dans les décisions de renovation ou d'adaptation des logements. Tout le contraire de ce que souhaite l'Anah qui rappelle, donc, que son budget 2025 s'établit donc à 4,4 milliards, en hausse de 16% par rapport à 2024. On compte 3,4 milliards dédiés à MaPrimeRénov, et 320 millions d'ingénierie (un message qui sera entendu particulièrement suivi par les collectivités). SEM, Bailleurs, EPA, il y en a aussi pour vous, l'Agence rappelle aussi régulièrement que sont maintenus 2 dispositifs à l'échelle de l'immeuble ouverts à une large gamme d'opérateurs : "VIR" Vente d'immeuble à rénover, et DIIF Dispositif d'intervention immobilière et foncière  https://www.linkedin.com/posts/val%C3%A9rie-mancret-taylor-97236b28_maprimeraeznov-activity-7300144656875499522-go0J?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAAsrIhwBMhRRYW-SwSgwyagutX7PZypqpdA



#5 La nature en ville selon Davos

Ce top 5 se conclut par un signal qui se confirme : l'intérêt du World Economic Forum pour la transformation écologique des systèmes urbains. L'organisation qui réunit chaque année les leaders du monde économique à Davos clôture, le mois dernier, une série de 3 publications sur la nature en ville, avec un rapport sur le financement de la renaturation. Une approche de type concurrentielle qui souligne essentiellement les "opportunités du marché" de la nature en ville, mais, on le notera, qui quantifie aussi les efforts d'atténuation et d'évitement nécessaires avant l'étape de restauration des écosystèmes. On y apprend ainsi que seuls 0,3% des investissements urbains vont dans les solutions fondées sur la nature (SFN). Une approche quantitative omniprésente qui est louable, mais qui est aussi la principale limite de l'étude. Ex : "l'ajout d’arbres en ville dans les 10 plus grandes mégalopoles du monde permettrait ainsi d’économiser 482 millions de dollars par an en dépenses de santé en raison de leur capacité à éliminer le dioxyde de carbone et autres polluants de l’atmosphère". Eh oui... en somme, la nature, c'est 400 millions d'année de R&D! https://reports.weforum.org/docs/WEF_Nature_Positive_Financing_the_Tranisition_in_Cities.pdf

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